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La Sardaigne (16 au 26 septembre)








Toulon - Porto Torres (Sardaigne), en ferry

16 septembre 2016

Direction le sud par la côte ouest...Torre del Porticciolo

Torre del Portocciolo - Alghero

Alghero - Bosa

Bosa - Scanno Montifero

Scanno Montifero - Cabras (près d'Oristano)

Cabras - Uras

Uras - Samassi

Samassi - Decimomannu

Decimomannu - Cagliari

Cagliari - Naples ( ferry, le 26 septembre)


Anecdotes, rencontres, situations marquantes...


- arrivée au petit matin (6h), il fait nuit et il pleut : bienvenue à Porto Torres

- direction la mer... Que bello !

- Alghero, une petite ville perchée sur la mer... c'est beau, les sardes sont aux terrasses des cafés, ils parlent forts... l'Italie !

- les gelateria

- on campe sur la plage, après Alghero, 18h...3 hommes sur la plage, les gardiens de plusieurs bateaux, pédalos... Un seul reste la nuit, il nous propose de dormir à côté, à quelques mètres de la mer, c'est interdit mais nous autorise "si les gendarmes viennent ils verront qu'il y a des enfants et qu'il fait mauvais temps" …ok, nous plantons la tente, le bruit des vagues est impressionnant...les garçons sont heureux, ils jouent jusqu'à la tombée de la nuit et tôt le matin.

- la montagne...40km de grosses montées, pouah ! On a mal aux cuisses !

Et puis... après quelques montées en poussant le vélo, les jeunes femmes cyclistes nous doublent, nous saluent, "bravissimo! , les sourires, les petits mots...et enfin un camping qui pointe le bout de son nez...les vagues sont grosses, le couché de soleil sur la mer, à quelques mètres de la tente !

Le lendemaIn une montée et après que du bonheur, ça descend jusqu'à Bosa ! Waaououhhh !!

- montées de 10% pour aller à Montiferro... Vues exceptionnelles de la côte, changement de paysage, les collines !

- accueil chez Katarina ( warmshower), un autre jeune couple arrive (lui est anglais, elle espagnole), nous parlons anglais, mangeons un bon " risotto", le compagnon de Katarina sort la guitare, avec ses copains on chante des chansons d'un chanteur anarchiste italien qui s'est beaucoup inspiré de Georges Brassens ( on a oublié son nom ?).

- Oristano, les parc de jeux sympa pour les enfants

- l'arrivée à Utah un peu étrange...les regards amusés et plein d'interrogations

- Decimomannu : so great !



Katarina et Josepha :


Bienvenue à Scano Di Montiferro !

Katarina est enthousiaste. Accueillir c'est son plaisir ! Elle est hollandaise, canadienne mais elle parle comme une italienne ! Tout est exubérance chez elle. Les accents toniques ponctuent ses phrases et ses gestes. Elle est arrivée à Scano Di Montiferro en vélo. Elle est restée. Ici, elle a trouvé l'amour. L'Amour se prénomme Josepha ! Josepha de Scano, un sarde, un vrai ! Le sarde des montagnes , un anarchiste. Le soir au retour du travail, le passage au bar du village est une évidence. Le retour à la maison se fera après plusieurs "Ignusa", la bière d'ici. L'important n'est pas de boire mais juste de partager un moment, être avec ses semblables. Puis à la maison, on sort la guitare, les chants sont simples à la manière de Brassens. Manger, c'est secondaire, quand les bières et les pétards sont consumés et consommés ce sera le moment. Le sarde, il est amoureux de son " étrangère ". C'est aussi un acte d'anarchisme d'aimer l'Étrangère : on se marie entre soi dans les montagnes, avec les filles du village d'à côté ! Katarina a trouvé l'amour mais elle se cherche. Josepha a trouvé l'Amour mais que cherche t'il ? Tous les deux sont des enfants, des enfants adultes.


Isabella et Antonio :


18h ! Mais où va ton dormir ? Le voyage aventurier, c'est aussi cela.

Devant ce supermarché, nous voyons arriver la fin du jour avec un soupçon d'inquiétude. En même temps, une Mama et ses deux enfants font leur apparition ! Que bello, que courageoso ! Arrivons de Franca, si toute en bychi ! Mamamia !

Ni une, ni deux, plus besoin de chercher, le logement est la. Il est venu à nous. Marche arrière de 4 kms et nous voilà dans un petit logement juste pour nous.

Isabella, au petit soin, nous offre des petits plats typiques pour la degustation, puis une petite liqueur. Nous resterons deux jours, bon pour les mollets et pour le plaisir. Le lendemain soir, le repas est partagé, une idėe d'Isabella. Nous prėparons nos spėcialitės françaises avec amour !

Isabella rêve de voyage. Elle voyage rien qu'en nous regardant,en nous ėcoutant. Son mari, Antonio n'a pas les mêmes rêves. Lui, c'est la musique qui le fait voyager. Mais il aime voyager chez lui. Il vit dans son village natal. Elle a quittėe les collines de sa capitale Cagliari pour son amour. Mais la plaine est monotone. C'est sûr, ils viendront un jour chez nous, pour voir du pays. Lui prendra sa trompette pour jouer la Sardaigne de Cabras chez nous.

Au moment de notre départ sur le siège du vėlo , deux petites voitures pour Pablo et Samuel. Merci Mateo et Giacomino. Telle mère, tels fils.


Les apiculteurs :


Certains nous appréhendent tel des OVNIS.

Ce jour là, nous avons un peu ébranlé la vie bien organisée de ce couple d'apiculteurs.Leurs yeux, leurs questions traduisaient l'incrédulité. Lui, professeur de français à la retraite, elle discrète mais tout aussi dubitative. Nous avons soudain l'impression d'être des parents indignes, inconscients, ...

"En Italie, la police vient chercher les enfants qui ne sont pas amenés à l'école !"

Nous leur expliquons que nous assurons l'instruction. Nous avons écrit à l'inspection pour leur faire part de notre projet et signifier l'absence de nos enfants de l'école durant un an.

Je lui explique mon travail depuis 15 ans dans le monde de l'enseignement spécialisé en IME puis dans un Établissement Pour Mineurs, ma conviction que l'école n'est pas le seul chemin pour apprendre. Je le rassure sur son questionnement sur la socialisation en lui parlant de toutes les rencontres opérées pendant ce voyage permettant à nos enfants de se socialiser.

Peu à peu, nous sentons leur regard évoluer. Ils nous décrivent leur travail dans l'apiculture, l'agrotourisme et l'accueil de classes pour découvrir le monde de l'apiculture et du pain. Nos convictions et nos préoccupations sont finalement assez proches ! Nous nous sommes apprivoisés et un peu compris.


Ignacio et Lucia :


Il est 15h environ, on arrive dans une petite ville, Samassi... On passe devant un salon de coiffure...trois jeunes femmes sortent du salon, papier aluminium sur la tête...grand bonjour de la main...échange de sourires, demi tour pour leur dire bonjour.

"D'où venez vous ? ... Francia ?! Wouaah, en vélo ?...si, si !"

...."Nous cherchons un endroit pour planter la tente ?"

La coiffeuse prend son téléphone, appelle ses parents... "Si, si...una familia francesa !"

Une femme plus âgée arrive et nous parle en français (elle a vécue en Suisse jusqu'à 16 ans), "suivez mon fils il vous accompagne chez les parents !"

Great ! (Oui, on parle un peu anglais, italien, français, espagnol... On mélange un peu tout et on arrive à se comprendre.)

"Merci beaucoup,c'est vraiment gentil, gracié mille !"

Ignacio et Lucia nous attendent en bas du chemin, les garçons montent dans la voiture, une ferme : un cochon, des poules, un âne, deux chiens, deux tortues, un troupeau de chèvres et des chats.

Il fait chaud, lourd...peut être l'orage .

Ils nous offrent une chambre, une salle bain, nous font visiter leur jardin, oliviers pour croquer et aussi pour l'huile, vignes pour le vin et le vinaigre, légumes, fruitiers très variés, ils sont autonomes et de plus ...bio.

Nous rencontrons leur fils aîné qui s'occupe des chèvres, il est "agricultor ", il a trois enfants, leur fille aînée et ses deux enfants viennent nous dire bonjour avec un gâteau encore chaud et leur dernière fille, la coiffeuse que nous avons juste croisé dans la rue.

Ignacio a travaillé comme mécano aux chemins de fer, il est à la retraite, il semble heureux de partager son chez lui, Lucia nous prépare un bon repas, tortollinis avec une sauce qu'elle fait avec les légumes du jardin fraîchement ramassés ensemble, elle aime cuisiner, ses yeux brillent d'attention pour ses hôtes.

Le dessert, les "ultima" pêches du jardin (sucrées, juteuse et énormes !!)

Avant de se coucher on partage un bout de leur programme télé, vidéo gags, les enfants rient tout ce qu'ils peuvent, le rire est communicatif, l'ambiance est bonne et détendue.

Merci pour votre accueil et votre gentillesse.


La fête de Santa Greca :


Aujourd'hui, nous sommes à Decimomannu, depuis deux jours, à la fête de Santa Greta : nous arrivons sur la place de l'église, beaucoup de monde, cyclistes vtt-istes face au curé du village, qui semble bénir tous ces sportifs... Il est 11h.

Puis, un, puis 2,3,4... cyclistes viennent vers nous, tous viennent, hommes, femmes..."venez avec nous, on va manger..." sandwich, bière, coca...photos !"

Un petit groupe s'occupe de nous trouver un endroit pour poser notre tente, ça y'est, deux nous accompagnent... Grazie mille !!!

Nous pouvons profiter de la fête, procession de la Santa greca avec costumes traditionnels, messe sur la place de l'église pour tous (hauts parleurs), manèges de la fête foraine, broches de cochon, d'anguilles, de frites et hot dog, tout se mélange, le religieux avec le païen, les sardes sont très croyants et pratiquants.





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